Vergeroux

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Vergeroux
Vergeroux
Mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Intercommunalité Communauté d'agglomération Rochefort Océan
Maire
Mandat
Gilles Fort
2020-2026
Code postal 17300
Code commune 17463
Démographie
Gentilé Vergeroussois
Population
municipale
1 292 hab. (2021 en augmentation de 9,31 % par rapport à 2015)
Densité 234 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 57′ 42″ nord, 0° 59′ 06″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 18 m
Superficie 5,53 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction La Rochelle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tonnay-Charente
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Vergeroux
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Vergeroux
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Vergeroux

Vergeroux est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Vergeroussois et les Vergeroussoises[1].

Commune de la banlieue nord-ouest de l'agglomération de Rochefort, Vergeroux doit son essor à la proximité immédiate de sa grande voisine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Données géographiques[modifier | modifier le code]

La commune de Vergeroux est située dans la partie sud-ouest de la France[Note 1], au centre de la côte atlantique dont elle est distante d'une dizaine de kilomètres à vol d'oiseau, faisant partie du « Midi atlantique »[2].

Commune fluviale et estuarienne, elle est longée uniquement sur sa rive droite par la Charente comme la ville voisine de Rochefort.

La commune de Vergeroux est située au nord-ouest de la ville de Rochefort et est accessible au nord par la D 137.

Vergeroux se situe à moins de 30 km au sud de La Rochelle. Elle est distante à vol d'oiseau de 408 km de Paris, 147 km de Nantes et 128 km de Bordeaux.

La commune de Vergeroux, principalement composée de deux villages, le Petit Vergeroux et le Grand Vergeroux[Note 2], s'étend sur 550 ha, ce qui en fait la plus petite commune de l'agglomération de Rochefort.

Le Grand Vergeroux est la partie la plus urbanisée de la commune et par les différents lotissements qui ont poussé du fait de l'étalement urbain, le village est maintenant contigu à Breuil-Magné qui prolonge l'urbanisation vers le nord de l'agglomération. Cependant, depuis la fermeture de la Pyrotechnie en 1993, le Petit Vergeroux est devenu la banlieue immédiate de Rochefort, situé à seulement 3 km au nord-ouest.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Vergeroux est une commune rurale[Note 3],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rochefort, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[7] et 38 599 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Rochelle, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

La commune, bordée par l'estuaire de la Charente, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,7 %), prairies (27,1 %), zones agricoles hétérogènes (16,7 %), zones urbanisées (14,2 %), eaux maritimes (4,7 %), eaux continentales[Note 5] (2,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Vergeroux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) du littoral charentais-maritime, regroupant 40 communes concernées par un risque de submersion marine de la zone côtière, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne et confirmé en 2018 lors du second cycle de la Directive inondation, mais annulé en 2020[18]. Les submersions marines les plus marquantes des XXe et XXIe siècles antérieures à 2019 sont celles liées à la tempête du , à la tempête du , aux tempêtes Lothar et Martin des 26 et et à la tempête Xynthia des 27 et . D’une violence exceptionnelle, la tempête Xynthia a fortement endommagé le littoral de la Charente Maritime : douze personnes ont perdu la vie (essentiellement par noyade), des centaines de familles ont dû être relogées, et, sur un linéaire de l’ordre de 400 km de côte et de 225 km de défenses contre la mer, environ la moitié de ces ouvrages a subi des dommages plus ou moins importants. C’est environ 5 000 à 6 000 bâtiments qui ont été submergés et 40 000 ha de terres agricoles[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2010, 2013 et 2016[20],[16].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Vergeroux.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[21].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 503 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 503 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 2002, 2003, 2005, 2011, 2017 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[16].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].

Histoire[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'origine du nom de Vergeroux retient une hypothèse étymologique :

  • du latin viridarium signifiant verger.

Repères historiques[modifier | modifier le code]

Le site géologique de Vergeroux est occupé dès le Néolithique, comme le prouve la découverte de silex taillés issus de plusieurs gisements, et une série de fossés parallèles appartenant à une ancienne ferme indigène datant de l’époque gauloise. Au cours de récents travaux effectués, des tessons de poteries datant de la fin de l’indépendance gauloise ont été mis au jour. Près de l’église, la présence de tuiles à rebords indique que le sanctuaire est sans doute construit sur un ancien bâtiment gallo-romain.

En 1674, un projet d’implantation de batteries, en plusieurs emplacements privilégiés permettant de surveiller la Charente jusqu’à son embouchure, fut évoqué. Mais, bien que Vergeroux soit plus près de la mer que Rochefort, et que la Charente soit plus profonde et sans haut fond, le projet fut abandonné pour ne pas déplaire à Colbert[réf. souhaitée].

En 1773, la poudrière de Rochefort, considérée comme trop dangereuse à la suite d'une explosion, est transférée à Vergeroux, annonçant la mise en place de la Pyrotechnie à la fin du XIXe siècle.

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 2008 Michel Fort PS puis SE Professeur, conseiller général
2008 En cours Gilles Fort SE Professeur
Les données manquantes sont à compléter.

Région[modifier | modifier le code]

À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

En 2021, la commune comptait 1 292 habitants[Note 6], en augmentation de 9,31 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
152152198213237236241233187
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
242228222240228256320317360
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
376372391343348324333297300
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
3363364305295517549429881 073
2018 2021 - - - - - - -
1 2181 292-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

Vie associative[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Certains y voient une appartenance géographique au Midi de la France — en référence au « Midi atlantique » cher au géographe Louis Papy - ainsi Vergeroux comme l'ensemble de la Charente-Maritime peuvent être rattachés à deux grands ensembles géographiques, le Grand Sud-Ouest français et parfois le Grand Ouest français.
  2. Les habitudes du parler local font que l'on peut entendre couramment ce genre d'expression: j'habite "au" Vergeroux ou je vais "au" Vergeroux etc. En fait, ce n'est pas correct. On doit dire j'habite "à" Vergeroux ou encore je vais "à" Vergeroux car dans la fusion administrative de la commune de Vergeroux, l'article "le", contenu dans le nom des deux villages, a disparu.
  3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Louis Papy, Le Midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984, p. 21.
  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  6. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Unité urbaine 2020 de Rochefort », sur insee.fr (consulté le ).
  8. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  13. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Vergeroux », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. « Un approfondissement des connaissances sur ces priorités : la cartographie des risques sur les TRI », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  19. « cartographie des risques d'inondations du TRI du littoral charentais-maritime », sur webissimo.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  21. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  22. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  23. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Vergeroux », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  24. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.